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mardi 10 décembre 2013

Tinténiac le pont à l'Abbesse Bretagne Ille et Vilaine canal d'Ille et Rance

Le Pont à l'Abbesse


Les abbesses de l'abbaye Saint-Georges de Rennes étaient les "seigneurs" de Tinténiac. Le Pont sur la route de Combourg en a gardé le nom ainsi que l'ancien moulin.


Le canal d'Ille-et-Rance traverse la partie est de la commune de Tinténiac, du sud-est vers le nord. Son parcours n'est ponctué que par la présence de deux écluses, à la Moucherie et au Pont à l'Abbesse, également franchies par des ponts routiers. Le site du Pont à l'Abbesse, au nord-est du village, a été le lieu d'un important trafic de marchandises (grain, bois, charbon..) et d'une industrie générée par le canal (minoterie, tannerie).





Le site d'écluse du Pont à l'Abbesse est implanté au nord-est du village de Tinténiac et a constitué un carrefour de voies de circulation important au 19e siècle et au début du 20e siècle.





Le canal y est en effet traversé par la route de Combourg à Bécherel et est bordé, en aval de l'écluse par de vastes quais de déchargement. L'ancienne gare du village était implantée à proximité de ces derniers, au sud. Des cartes portales anciennes témoignent du trafic de marchandises à cet endroit. Le pont a été reconstruit en béton au cours de la 2e moitié du 20e siècle.




Dès la fin du 17e siècle, le blocus maritime des ports bretons par les Anglais incite Louis XIV à favoriser la canalisation intérieure de la Bretagne. En 1782, le comte Pierre Marie Rosnyvinen de Piré présente l'idée d'un réseau intérieur de voies navigables aux États de Bretagne qui l'acceptent.





Deux ingénieurs sont chargés d'étudier les liaisons possibles entre Vilaine et Rance : Monsieur de Brémontier et Monsieur Liard.





La longueur prévue du canal entre Rennes et Dinan était de 76, 5 kilomètres ; il devait compter 46 écluses, 110 ponts... Le montant des travaux était estimé par l'ingénieur Liard à 2 697 907 livres. Toutefois, l'époque révolutionnaire vint troubler ces projets.





En 1803, Bonaparte prit la décision de construire les canaux bretons pour des raisons stratégiques liées à un nouveau blocus maritime anglais. Les travaux commencèrent en 1804 et le canal fut ouvert à la navigation le 10 juin 1832.





La construction du canal se déroula en deux périodes, la période napoléonienne et la période de la Restauration, séparées par six années d'interruption (1816-1822).





Durant les premières années, c'est un ingénieur des Ponts et Chaussées, Monsieur Luczot-Thébaudais, qui avait en charge le chantier. Les premiers ouvrages d'art datent de 1808. La pierre de taille utilisée pour les constructions provenait des carrières de Saint-Marc le Blanc et Saint-Pierre de Plesguen. En 1811, le canal était achevé entre Melesse et Saint-Domineuc ; il était creusé sur 40 kilomètres et 30 maisons éclusières étaient achevées. Les travaux furent interrompus en 1816 et ne reprirent que vers 1821-1822.




Les travaux du canal durèrent 28 ans pour un coût total de 14 226 799 francs, soit 7 milliards de francs de la fin du 20e siècle.


L'Ille est canalisée jusqu'à son embouchure dans la Vilaine à Rennes alors que la Rance ne l'est que jusqu'à l'écluse du Châtelier, en aval de Dinan.





Les sas des écluses ont 4, 7 mètres de largeur entre les bajoyers (parois latérales d'une chambre d'écluse) et 26, 3 mètres de longueur entre le sommet de l'arc du mur de chute et l'enclave des chambres des portes d'aval. La hauteur des ponts sous clef ou sous poutres est de 4 mètres sauf quelques uns construits sous le Premier Empire (1804-1814) qui ne font que trois mètres de hauteur.





En 1860, il passait de 1100 à 1800 bateaux aux différentes écluses. C'est dans ces années que le trafic sur le canal connait son apogée, toutefois, l'arrivée du chemin de fer, puis le transport par route impliquent une diminution de ce trafic. Ces bateaux transportaient de 39 à 49 000 tonnes de marchandises.





Ces marchandises étaient composées de houille, de coke, fonte, plâtre, chaux, ardoises, pierres de taille, briques, verres à vitres, bois, céréales, vins, cidres, pommes, épiceries, engrais, savons... Tous les ans le canal était fermé pour cause de travaux d'entretien pendant un mois environ ; il s'agissait d'une période de "chômage".




A partir de 1960, le trafic commercial est remplacé par un trafic de plaisance sur le canal. En 1979, l'État remet le canal d'Ille-et-Rance aux départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes d'Armor.


















































Sources : Inventaire région Bretagne

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