Le vent et la pluie ont eu raison des oeuvres d'art Tinténiac l'art dérive Bretagne Ille et Vilaine

Le vent et la pluie ont eu raison des oeuvres d'art Tinténiac l'art dérive

Primaire René Guy Cadou

Ils étaient heureux et fiers vendredi matin 
à venir installer leurs présentations 
au pont à l'abbesse. 

Carton, ficelle, 
ciseaux et escabeau
la réalisation est si belle
qu'ils en sont tout fiérot

c'était pourtant bien beau

En ce week-end de Pâques
les cloches sont attendues
à déverser pour chaque
leur contenu

ce sera bien bon

C'est sans compter sur Eole
pas de bol
et la pluie
alors commencent les ennuis

ce sera bien trempé

sur les lignes étendues
les poissons s'envolent
et du ciel l'ondée est venue
par trop imbiber le sol

par ci le microsillon qui décolle
par la la tête de poisson éprise de liberté
et voila la queue sur le gazon

Le bambou plie, ploie
c'est le carton qui boit 
l'eau du ciel
la peinture se veut aquarelle

tout est démonté
tout est déficellé

Seul le radeau en a réchappé

ce sera malheureusement la fin

Tinténiac l'art dérive

Tinténiac l'art dérive

Parcours d’art éphémère, de land art, de photographies… sur les bords du canal Ille et Rance de Trévérien à Hédé du 26 mars au 23 avril 2016 Trévérien - Saint-Domineuc – La Chapelle aux Filzméens – Québriac – Tinténiac – Bazouges sous Hédé (35)

Le territoire de la Bretagne Romantique traversé par le canal Ille et Rance est un bien commun. L’Art dérive a pour objectif de faire émerger une conscience collective du patrimoine local en permettant aux artistes de faire vivre le chemin de halage

Les artistes apportent leur sensibilité et leur regard de diverses manières : par la poésie, par des installations éphémères, du Land Art, des photographies... C’est également l’occasion de continuer l’échange artistique franco/allemand avec un travail en binôme avec certains artistes de l’Art aux Champs en lien avec les comités de jumelage de Tinténiac et du pays de la Donac/Bersenbrück.

Les œuvres de près de 30 artistes, 9 établissements scolaires, un comité de quartier, un EHPAD et quelques riverains sont installées sur un parcours de 18 km de Trévérien à Hédé-Bazouges, en passant par SaintDomineuc, La Chapelle aux Filtzméens, Québriac, Tinténiac et jusqu’au Pont de la Guénaudière.

L’Art dérive est un métissage artistique en lien étroit avec les paysages, l’eau, le monde rural, les écluses, les établissements scolaires, la population locale et au-delà, de toutes générations confondues.

Cet événement artistique est organisé par l’association l’Art aux Champs et durera du 26 mars au 23 avril 2016 en partenariat avec la Communauté de Communes de la Bretagne Romantique, le Conseil Départemental, la Région, l’association Canaux de Bretagne et la maison du canal. L’Art dérive s’inscrit en complémentarité de la 2ème biennale d’Art

Une association, deux manifestations, de nombreuses activités …
> Du samedi 26 mars au samedi 23 avril :
Exposition artistique sur le chemin de halage
Du pont de la Guénaudière à Bazouges-sous-Hédé, jusqu’à la cale de mise à l’eau à Trévérien,

> Mardi 29 mars :
Atelier découverte des chants d’oiseaux avec l’U.T.L. et la L.P.O.
Départ au port de la Chapelle à 14h. Contact 06 73 76 55 79
> Vendredi 1er avril : ateliers « sports et loisirs » avec l’U.T.L.
Départ port de la Chapelle à 13h. Contact 06 73 76 55 79

> Samedi 2 avril : arrivée des artistes de Bersenbrück et travail en binôme (présence jusqu’au 10 avril)
> Vendredi 8 avril : sortie vélo à la découverte des oeuvres avec le Comité de jumelage Tinténiac/Bersenbrück
> Samedi 9 avril : vernissage à l’Espace sportif communautaire à Tinténiac (face au lycée Bel Air). Lâcher de ballons vers 16h. Rdv à l’espace sportif de Tinténiac à 15h

> Dimanche 17 avril : randonnées avec l’association les Godillots Baussainais
Départ à 8h30 place de la mairie à La Baussaine.

Réservation obligatoire au 02 99 66 84 97
06 84 35 02 35 – www.lartauxchamps.org – 06 30 83 79 87

Exposition réalisée par les classes de l'école René Guy Cadou de Tinténiac

Construction de la Mairie Tinténiac Jean Poirier

Construction de la Mairie Tinténiac  

architecte Jean Poirier

Tinténiac la mairie photo (c) JM Bergougniou

Tinténiac L'ancienne mairie devant l'église en construction

Tinténiac La mairie
devant l'église en construction

L'ancienne mairie, édifiée entre 1840 et 1841, s'élevait sur la place de l'église. Dès le 12 mars 1922, le conseil municipal donne son accord pour acquérir un terrain appelé « le jardin du Point-du-Jour », en vue de construire une nouvelle mairie. Le contrat d'acquisition est signé le 22 septembre 1922. M. Poirier, architecte à Rennes, voit l'un de ses plans retenu le 13 décembre 1925. Ce n'est que le 30 avril 1933 que le conseil municipal adopte le projet définitif, certes plus important que le projet initial puisqu'il comprend, outre les locaux de la mairie, une justice de paix et un foyer municipal au premier étage. Ce bâtiment, inspiré par les règles du "modern style", est surmonté d'un clocheton en ardoise et présente un décor de mosaïque en émaux de Briare sur son fronton. L'inauguration a lieu le 27 mai 1934 sous la présidence du maire Désiré Chantrel, et en présence de Guy La Chambre, ancien ministre, député de la circonscription. Suite à la suppression de la justice de paix, les bureaux ont été entièrement réaménagés.

Tinténiac rue nationale la mairie
photo (c) JM Bergougniou

L’État soutient ces initiatives : la création d’un foyer municipal ouvre droit en effet à une subvention financée sur la part de l’impôt perçu sur le produit des jeux, provenant de l’exploitation des casinos. En Ille-et-Vilaine, les mairies construites par Jean Poirier (1887-1969) à Saint-Méen-le-Grand et à Tinténiac (annexe 25) en 1934 profitent de cette disposition qui, au demeurant, sauve l’une d’elle du naufrage financier.

délibération du conseil municipal du 12 mars 1922

délibération du conseil municipal du 12 mars 1922

Tinténiac, mairie, justice de paix et foyer municipal 

Le 10 mai 1930, l’architecte rennais Jean Poirier dresse le devis descriptif et le cahier des charges du projet de construction d’une mairie, justice de paix et foyer municipal : 
« Il doit comprendre : 

1° un sous-sol avec hall d’entrée, locaux pour corbillard et pompe, et un violon à deux compartiments ; terre-plein sur derrière. 

2° un rez-de-chaussée avec vestibule, cabinet du maire, et salle du conseil sur rue ; secrétariat et archives, w.c., à la suite. 
Au sud, un autre vestibule avec entrée de la justice de paix, vestiaire, attente et archives, justice de paix, bureaux du juge et greffier, w.-c. 

3° un premier étage avec galerie, w.c., vestiaire, foyer municipal, cabine cinématographique, w.c., loge. » 

La maçonnerie en fondation est en pierre provenant des carrières de la région de Québriac, avec mortier de chaux de Beffes ; les cloisons de quinze parpaings sont montées au mortier de chaux de Beffes ; les planchers et poutres sont en ciment armé. Les enduits extérieurs sont faits en ciment Weber sur dégrossis, en mortier de ciment pour les façades principales, avec saillies et moulures du détail ; les appuis sont en ciment comprimé ; les marches d’escalier de la mairie et du foyer municipal sont en ciment armé, avec revêtement en ciment spécial Weber / Poliet et Chausson, compris limon et plinthe saillants. 

La charpente des combles et du campanile est en chêne et sapin du Nord, la couverture est en ardoise grand poil taché fort ; le parquet est en sapin du Nord, les menuiseries intérieures en chêne, en châtaignier et en sapin du Nord. La grande porte d’honneur est en fer forgé, de même que l’imposte de l’entrée de la justice de paix, la baie du hall d’entrée, les balconnets, la rampe d’escalier donnant accès au foyer municipal.

Ailleurs toutefois, l’accueil réservé à cette modernité de béton est timoré. En 1930, Jean Poirier, installé à Rennes, est la cible du conseil local des Bâtiments civils lors de l’examen de son projet de mairie, justice de paix et foyer rural à Tinténiac : 
« On s’étonne, déclare l’un des membres du conseil, qu’à proximité de carrières de moellons granitiques, dans le village de Tinténiac où subsistent encore de très vieilles et pittoresques maisons construites en matériaux du pays, à proximité de l’église, elle-même construite avec des matériaux de ce genre, l’auteur ait adopté la construction ciment armé et remplissages briques ou parpaings enduits. Il est regrettable que pour une économie bien légère, le caractère local ait été abandonné […]. » 

A Rennes, Isidore Odorico (1914-1945), qui a repris l’atelier de son père après la guerre, développe un style très personnel et original. Mais les architectes avec qui il collabore pour certaines mairies ne témoignent pas du même engouement. L’Art déco, qui foisonne dans l’architecture et la décoration des magasins, est-il antinomique d’une expression pérenne du pouvoir politique?

Mosaïque Odorico Rennes
photo (c) JM Bergougniou

sources :
Archives mairie de Tinténiac 

http://fr.topic-topos.com/mairie-tinteniac