Saint Thomas de Villeneuve
Tout le monde sur Tinténiac connait la Maison Saint-Anne et l'EHPAD à côté de l'église mais qui connait l'actuelle maison mère de l'EHPAD?
Qui était Saint Thomas de Villeneuve et d'où vient sa congrégation?
Le 25 mars 1642, un jeune homme de dix-sept ans était prosterné dans le sanctuaire des Petits-Augustins de Poitiers, et se consacrait à Dieu , sous le nom de frère Ange, par la profession religieuse. Ce jeune homme devait devenir un jour le digne émule de saint Vincent de Paul dans une des plus belles œuvres de sa charité ; c'était à lui que Dieu préparait la gloire de fonder, dix-huit ans plus tard, l'admirable institut des Filles de Saint Thomas de Villeneuve
Almanach du voyageur à Paris Janvier 1785
Après sa profession , on l'envoya dans une maison de retraite, afin qu'il se préparât au sacerdoce et qu'il suivît des cours de philosophie et de théologie. Ses progrès furent tels dans l'étude de ces sciences élevées qu'à peine devenu prêtre, ses supérieurs n'hésitèrent pas à lui confier le soin de les enseigner. Il professa la théologie pendant dix ans, et avec tant de distinction , qu'il était souvent consulté par les hommes les plus éclairés des Universités de Poitiers, de Bourges et de Paris.
Le P. Ange va s'établir dans la ville de Lamballe ; c'est là qu'il trouvera la première idée de son œuvre, qu'il en préparera les premiers éléments, qu'il en fera le premier essai.
Arrivé donc à Lamballe, le P. Leproust dût inaugurer son entrée en charge par une solennité touchante. Saint Thomas de Villeneuve venait d'être placé au rang des saints. Cet événement couvrait de gloire l'Ordre de SaintAugustin : ses membres, au comble de la joie, se disposèrent à le célébrer avec toute la pompe du culte divin.
Le P. Ange avait un motif d'être plus heureux encore que ses confrères. Saint Thomas était le modèle qu'il s'était particulièrement proposé le jour même de sa consécration religieuse, et il avait toujours professé une tendre dévotion pour ce bienheureux : pouvait-il ne pas chercher à donner tout l'éclat possible à une fête de famille qui répondait si bien aux plus intimes attraits de son âme?
La solennité de la canonisation de saint Thomas dura huit jours entiers dans l'église des Petits-Augustins de Lamballe; cette église ne cessa, pendant toute l'octave, de se remplir matin et soir de pieux fidèles, avides d'entendre le récit des grandes choses opérées par le serviteur de Dieu. Le prieur du couvent passa lui-même presque tout son temps au pied des autels, vaquant aux fonctions de son ministère, et consacrant à de ferventes méditations les heures inoccupées.
Or, un jour qu'il méditait profondément sur la tendre charité du saint archevêque, il se sentit fortement inspiré de fonder, sous son patronage, une société de vierges qui se dévoueraient au service des pauvres. C'est de cette pensée féconde que devait sortir l'institut des Filles de Saint Thomas de Villeneuve. Elle laissa dans l'âme du religieux une de ces impressions impossibles à décrire, qui sont tout à la fois calmes, profondes et pleines, et signalent toujours le passage d'une inspiration d'en haut. Le Père fut intimement convaincu que Dieu lui avait parlé.
Le Père Ange était fixé depuis longtemps sur le choix des personnes dont le concours lui serait nécessaire. Il réunit auprès de lui mesdemoiselles de la Pommerays, Dubreuil et du Canton, et il leur fit connaître son projet : il s'agissait de fonder une société de filles chrétiennes qui se consacreraient à Dieu par les trois vœux de religion, et se dévoueraient au service des pauvres, principalement dans les hôpitaux. Les hôpitaux étaient dans un abandon déplorable ; les pauvres malades y manquaient de secours ; des personnes animées de l'esprit de charité y feraient un grand bien, et y acquerraient beaucoup de mérites.
Le 2 mars 1661, mesdemoiselles de la Pommerays, Dubreuil et du Canton entraient dans le Petit-Hôpital de Lamballe. Leur installation se fit avec la plus grande solennité. Les nouvelles hospitalières furent conduites à l'Hôtel-Dieu par le clergé et les magistrats de la ville, au chant d'hymnes sacrées, et au milieu d'une immense population. Tous les cœurs étaient émus. Et quel spectacle plus émouvant, en effet, que de voir trois vierges chrétiennes, d'une naissance illustre, d'une grande fortune, dans la fleur de l'âge et de la beauté, échanger, par amour pour les pauvres, toutes les espérances d'un avenir brillant contre l'humble et pénible service d'un hôpital ! En vérité, un tel dévouement méritait bien un pareil triomphe.
Dès leur entrée à l'Hôtel-Dieu, les Filles de SaintThomas se formèrent en communauté. Elles avaient reçu une règle tracée de la main du fondateur; règle provisoire, qui ne pouvait être qu'une ébauche imparfaite des constitutions à venir, mais où devait déjà respirer, dans toute sa pureté, l'esprit des conseils évangéliques.
Baguer-Morvan |
La congrégation s'établit ensuite dans plusieurs autres villes de la Bretagne, telles que Dol, Saint-Malo, Rennes, Quimper, Concarneau, Landerneau, Brest, Morlaix, Malestroit, Châteaubriand; elle s'étendit hors de la province, et forma plusieurs établissements dans la capitale. Les nouvelles hospitalières avaient produit, en peu d'années, un bien immense dans tous les lieux où elles travaillaient.
Baguer-Morvan |
En 1684, la ville de Lamballe confia son second hôpital aux Filles de Saint-Thomas, et le 5 novembre de la même année, la Mère Jeanne Leblanc de Boissanne prenait possession de cet établissement.
Baguer-Morvan |
Bain de Bretagne |
Un décret impérial, en date du 9 décembre 1854 autorise la fondation d’un établissement de sœurs de St Thomas de Villeneuve à Bain de Bretagne. Durant cette période, l’établissement crée un orphelinat et prend en charge des malades et des indigents.
Bain de Bretagne |
Bain de Bretagne |
Bain de Bretagne |
Saint-Laurent Rennes |
Saint-Laurent Rennes |
Saint-Laurent Rennes |
Saint-Laurent Rennes |
Napoléon dans un décret du 16 juillet 1810 confirme les statuts,
1846 – Les sœurs de Saint Thomas de Villeneuve créent un pensionnat de jeunes filles à Baguer Morvan avec une école annexée.
1904 – Séparation de l’église et de l’état. Les sœurs de Saint Thomas de Villeneuve, refusant de quitter l’habit religieux, laissent la direction de l’école à deux Demoiselles David et Droguet.
Tinténiac l'Hospice
La maison Sainte-Anne est située sur l'emplacement de l'ancien prieuré de Tinténiac. Elle a d'abord été Hospice intercommunal de Tinténiac.
Cette propriété est édifiée en 1876, près de l'église, sur le terrain de l'ancien prieuré Saint-Georges, par Marie Joseph Rouxin, descendant d'une famille établie à Tinténiac dès le XVIIe siècle, et dont certains membres exercèrent des fonctions importantes telles qu'avocat à la cour ou sénéchal de la juridiction du prieuré de Tinténiac.
Pour l’accompagner dans la construction de ce programme innovant et en assurer la maîtrise d’ouvrage, le groupe Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve a choisi le bailleur social SA HLM Les Foyers, du groupe CIB (Coopérative immobilière de Bretagne). À l’issue d’une consultation qui a duré six mois, les deux partenaires ont retenu deux agences d’architectes : Nem Niney et Marca Architectes et l’agence Studio 1 984.
Le permis de construire du projet sera déposé au deuxième trimestre 2022. Les entreprises seront consultées jusqu’au second semestre. Les travaux, quant à eux, démarreront en 2023, pour une livraison du site prévue en 2024.
Sources
Dominique Provost
BnF GALLICA
https://tinteniac-blog.blogspot.com/2014/08/si-tinteniac-metait-conte.html