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samedi 21 janvier 2023

Tintin Perrigault est décédé à 101 ans Tinténiac

Tintin Perrigault est décédé à 101 ans.


Photo JM Bergougniou
L'une de ses dernières apparitions publiques fut lors du repas des anciens le 1er juin 2022.

« Pouvoir faire ce que l’on veut, en se disant qu’on peut rendre service, ça donne une belle satisfaction. Je ne sais pas si j’ai encore beaucoup d’années à vivre maintenant, mais je pense que j’ai fait mon compte, j’en suis très heureux »

Celui qui a été résistant pendant la Seconde guerre mondiale est né le 17 novembre 1921 à la Chapelle-Chaussée.


L’humilité et cette étincelle dans le regard. Célestin Perrigault n’a peut-être plus 20 ans mais la flamme est toujours vive. Mardi 30 novembre 2021, l’association républicaine des anciens combattants d’Ille-et-Vilaine-ARAC 35 lui a organisé un moment d’amitié en son honneur à la Maison du combattant, à Rennes, pour fêter ses 100 bougies. Celui qui a été résistant pendant la Seconde guerre mondiale est né le 17 novembre 1921 à la Chapelle-Chaussée. Ces derniers jours, ils enchaînent des temps de rencontres et d’hommage, le prochain sera samedi avec les communistes.

Stéphanie Giot et Tintin Perrigault  1er juin 2022 Photo JM Bergougniou

« On a toujours souligné ma fidélité à mes engagements, quels qu’ils soient. Une des choses qui m’a beaucoup touchée aussi, c’est ce que m’a dit un copain un jour à qui j’expliquais : j’ai eu beaucoup de chance, j’ai eu une longue vie, elle a été très remplie. Elle a été remplie d’activités que j’ai choisies. J’ai fait ce que je voulais, raconte Célestin Perrigault. « Tu as été utile, tu as eu une vie utile », m’a t-il répondu. Je crois que c’est un des plus beaux compliments qu’on puisse recevoir ».
« Formé à l’Ecole normale de Rennes puis Quimper, instituteur, puis journaliste, professeur de collège, Célestin Perrigault a été constamment engagé : responsable syndical, militant politique, associatif, peintre aquarelliste… »,

Le Résistant
« Mon premier acte, c'est d'avoir organisé au printemps 1943, le refus d'inscription des jeunes de 20, 21 et 22 ans pour tous ceux de la commune et de plusieurs des environs. On a tous pris l'engagement de ne pas s'inscrire. On n'a jamais été convoqués au STO (service de travail obligatoire). Une fois, j'ai échappé de peu à une rafle, un dimanche au terrain de football. J'avais eu un pressentiment », raconte Tintin..



Il commence vraiment, après le Débarquement, avec la réception de parachutages. Les actes de résistance vont se succéder.

« Quand le verrou de Rennes a sauté, Patton s'est engouffré. Ça a été très vite. Heureusement, les Allemands n'ont pas eu le temps d'appliquer le plan de destruction du Huelgoat comme ils l'avaient prévu. C'était un coin où il y avait énormément de maquis. » Il s'engage ensuite pour la fin de la guerre, jusqu'en septembre 1945.


« Je suis un paresseux. Quand je vois tout ce que j’ai fait, je suis un touche à tout, comment j’ai pu faire toutes ces choses-là, sourit Célestin Perrigault. Si ma vie a commencé quand j’avais 20 ans, quand j’ai été normalien, tout le passé, mon enfance, mon adolescence, m’ont conduit à un tempérament parfois de révolte mais surtout d’indépendance. Pouvoir faire ce que l’on veut, en se disant qu’on peut rendre service, ça donne une belle satisfaction. Je ne sais pas si j’ai encore beaucoup d’années à vivre maintenant, mais je pense que j’ai fait mon compte, j’en suis très heureux ».

Sources
Ouest-France