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vendredi 20 août 2021

Circuit Tinténiac Montmuran Eglise Saint-Brieuc des Iffs

 Sur le circuit Tinténiac Montmuran

Saint-Brieuc des Iffs


Saint-Brieuc est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne. Il est honoré dans le Tro Breizh. Il serait originaire du pays de Galle.

Saint Brieuc des Iffs  en granite et calcaire du Quiou  15e siècle
photo JM Bergougniou


Statue de Saint Brieuc en granite 15e siècle
photo JM Bergougniou
Son arrivée serait liée à l'émigration bretonne en Armorique 
De groupes de Bretons, sous la conduite des princes et du clergé émigre à partir du Ve siècle. Il s'agit plus d'un mouvement diffus de moines d'origine aristocratique formés au pays de Galles ou d'Irlande, qui émigrent par vagues successives pour des raisons encore mal connues, et qui
parcourent l'Armorique en y diffusant un christianisme celtique. 

Statue de Saint Brieuc en granite 
photo JM Bergougniou


Comme d'autres enfants de la noblesse, son père le met très tôt en pension dans le monastère d’Ynys Pyr (île de Pyrus, aujourd'hui Caldey) où ont été formés Samson, Malo ou Gildas. A l'âge de 10 ans, il l'envoie en pension en Gaule auprès de saint Germain où il aurait eu comme condisciple saint Patrick. 
Invoqué contre les calamités publiques, il était aussi le saint patron des fabricants de bourses, aumonières et porte-monnaie , probablement parce que cette industrie a autrefois fleuri dans la ville de Saint-Brieuc et que son hagiographe est revenu plusieurs fois sur ses actes de charité






Vitrail montrant Mgr Kirouan consacrant
l'églisephoto JM Bergougniou
 
Selon la légende, alors qu'il regagne le soir son monastère avec plusieurs compagnons, ils sont cernés par une horde de loups menaçants qui se disposent en cercle autour d'eux. Il suffit que Brieuc lève la main pour que les loups se dispersent tranquillement et cessent d'inquiéter le groupe. C'est pourquoi le loup est un de ses attributs iconographiques



Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de sancto Brioceo en 1122, parochia Sancti Brioci au xiie siècle ; ce nom fait référence à saint Brieuc.


Autel ND de Tout-secours photo JM Bergougniou


Les Iffs serait dû à la déformation de l'ancien français eveïs ou eaveïs « lieu où il y a de l'eau », « marécage », hérité du latin tardif aquaticum, lui-même dérivé de aqua « eau », dont un autre dérivé est le français évier.


Statue de Sainte Anne
photo JM Bergougniou

La grande verrière photo JM Bergougniou

Statue de saint Jacques 
photo JM Bergougniou

Statue de Saint Samson
photo JM Bergougniou

Statue de saint Malo
photo JM Bergougniou

Statues de Saints Malo et Samson  
photo JM Bergougniou

autel du saint nom de Jésus
photo JM Bergougniou

saint Pierre à la clé photo JM Bergougniou

saint Mathurin 2e moitié du 17e siècle bois taillé peint 
photo JM Bergougniou

saint Louis photo JM Bergougniou

l'église photo JM Bergougniou

La chaire photo JM Bergougniou

La chaire à prêcher est une formée d'une cuve polygonale et d'un escalier tournant, sans dosseret ni abat-voix ; assemblages à coupe mixte par tenons et mortaises chevillés.

la chaire photo JM Bergougniou



photo JM Bergougniou



Vitrail montrant Mgr Kirouan consacrant
l'église - photo JM Bergougniou


François Kirouan, évêque de Kilala, en Irlande, en fit la consécration le 22 juillet 1658. Ce prélat y consacra en même temps cinq autels : l'autel majeur, dont saint Brieuc fut le patron et saint Jacques le titulaire, — et ceux du Saint-Nom de Jésus, — de Notre-Dame de Tout-Secours, — de Saint-Joachim, Sainte-Anne et Sainte-Marguerite, — et de Saint-Gilles

jeudi 19 août 2021

Circuit Tinténiac Montmuran Eglise de St Brieuc des Iffs sculptures sur les poutres

 Circuit Tinténiac Montmuran 

Eglise de St Brieuc des Iffs 

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou


De l'ancien édifice roman subsiste le volume de la nef. Une campagne de travaux de la fin du 15e siècle et du début du 16e siècle entraîne le remaniement des parties hautes et de la plupart des baies ainsi que la construction des chapelles latérales formant transept. La tour porche occidentale date du 17e siècle.


St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou
L'If est originaire d’Europe et d’Afrique du Nord.
L’if est bien connu pour la formation de haies persistantes mais il a aussi souvent été utilisé comme arbre ornemental en jardin.

Idéal pour les passionné de l’art topiaire, il se laisse modeler à merveille et sa longévité comme sa robustesse en font une alternative intéressant au fameux buis , plus souvent malade.

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou

Il est aussi réputé pour être un formidable brise-vent prêt à résister à toutes les bourrasques mais aussi aux regards indiscrets.














sculptures sur les poutres

St Brieuc des Iffs - engoulant - photo JM Bergougniou


Nous avons parlé des entraits à engoulants de l'Eglise de Saint-Brieuc des iffs sculptés de dragons semblant avaler la poutre, Il est d'autres sculptures dans l'église
nous allons décrire les corbeaux qui soutiennent les sablières.

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou

A mi distance de deux entraits, une pièce de bois sculptée soutient la sablière, c'est un corbeau. Ils sont sculptés de grotesques, personnages aux traits accentués, exacerbés tenant de la caricature. 

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou
St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou
St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou
St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou
St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou
St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou

St Brieuc des Iffs - photo JM Bergougniou

mercredi 18 août 2021

Les engoulants sur le circuit Tinténiac Montmuran La Baussaine Saint Brieuc des Iffs

Les engoulants sur le circuit Tinténiac Montmuran

Le terme viendrait du "vieux françois" engouler, prendre dans sa gueule, avaler goulûment, En terme de blason se dit des pièces dont les extrémités entre dans les gueules d'animaux. 
St Brieuc des Iffs photo JM Bergougniou

Les engoulants ou rageurs sont des têtes monstrueuses qui sont placées au croisement des poutres entre elles, ou des entraits et des poinçons... Les engoulants sont souvent des dragons. 

St Brieuc des Iffs photo JM Bergougniou


St Brieuc des Iffs photo JM Bergougniou


Dans la religion chrétienne le mal est représenté par de nombreux animaux comme le serpent ou le sanglier mais aussi par des animaux imaginaires. On peut aussi  les retrouver sur d'autres éléments présents dans l'église : culs de voûte, culs de couvre-joints, socle de statue, retable, colonne, serrure, chapiteau... Ils présentent ainsi une diversité de motifs considérable. 

Eglise saint-Léon La Baussaine photo JM Bergougniou

Pour les engoulants, et même si les têtes ont des styles à chaque fois différent pour les dents, les écailles, les yeux,... ce sont toujours des dragons

Une date 1558
Mais pourquoi ces animaux aux points stratégiques des églises ? Tout simplement, parce qu' « Il faut bourrer la gueules des montres par la croix symbole de la chrétienté »

Eglise saint-Léon La Baussaine photo JM Bergougniou

Telle pourrait être la devise de ceux qui ont sculpté les engoulants, également appelés rageurs. Ainsi, ce ne sont pas les têtes de dragon qui avalent les poutres mais les poutres qui bouchent la gueule des dragons. Cette inversion de l'idée la plus couramment admise permet de comprendre le véritable sens de ces animaux. 

Eglise saint-Léon La Baussaine photo JM Bergougniou
Ils représentent l'entrée du Leviathan. Et ces entrées sont nombreuses puisqu'il est possible de trouver des engoulants sur les entraits, les sablières mais également à la base des poinçons.

dimanche 15 août 2021

Circuit Tinténiac -Montmuran - La Baussaine Eglise Saint-Léon

Circuit Tinténiac Montmuran 

La Baussaine 

Continuons notre circuit en allant vers La Baussaine. La commune a eu les honneurs de la presse à l'occasion du loto du patrimoine avec Stéphane Bern.  L'église Saint-Léon a été choisie pour "représenter" l'Ille et Vilaine.

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
L'existence du village est signalée pour la première fois en 1197, lors de sa donation par le seigneur de Tinténiac, à l'abbaye Saint-Georges, en présence du témoin Guillelmus de Baucenas sacerdos. Le cartulaire de l'abbaye mentionne alors clairement le nom de la Baussaine. L'acte est confirmé en 1220, par une convention passée entre l'abbesse de Saint-Georges et l'évêque de Saint-Malo, relativement aux paroisses des environs de Tinténiac, avant de recevoir l'aval du pape Eugène IV, en 1442. La Baussaine jouit donc désormais du statut de paroisse indépendante. Elle dépend de la seigneurie de Tinténiac-Montmuran, comme en témoignent les armoiries de la famille de Tinténiac, sculptées sur ses fonts baptismaux. Son économie est fondée sur une agriculture de subsistance. Le bourg était animé autrefois par son réseau de commerces et de négoce.

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
Protégée par une inscription au titre des Monuments historiques depuis 1926, l´église paroissiale Saint-Léon fait partie des belles églises rurales de style flamboyant du département d´Ille-et-Vilaine. Si sa façade occidentale et son chevet sont dans le style de la deuxième moitié du 15e siècle, plusieurs dates conservées dans l´édifice témoignent d´une reconstruction globale au 16e siècle. La richesse du décor sculpté et du mobilier attestent de l´aisance de la fabrique enrichie par le commerce des toiles. Une marque de marchand encadrée de la date de 1527 est encore visible sur une sablière de la nef. Plusieurs autres dates et inscriptions sont portées sur l´édifice et rendent compte de l´évolution du chantier. La dernière chapelle du bas côté nord fut levée le 16e jour de juillet 1555. La construction de la tour et du clocher nous sont également connue par une inscription et une date relevée par le chanoine Guillotin-de-Corson : G.TOUCHET J. BRIDEL TRESORIERS 1575. 

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
Le linteau de la chapelle sud contient également une autre inscription datée : ARTUR JULIEN VETIER DENOUAL TRESORIERS 1675. En 1746, la chapelle sud sous la travée sous clocher est dédiée à la Vierge. La sacristie sud est quant à elle construite dans la première moitié du 19e siècle, vers 1834-1836.

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou


L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
La forme irrégulière de l´église de la Baussaine traduit plusieurs campagnes de construction dont les principales se situent au 16e siècle. Ces campagnes se répercutent sur le décor porté. Celui des pignons nord a été réalisé entre 1527 et 1555. Celui de la façade sud remonte à 1575. 



L'église Saint-Léon  la charpente et les engoulants photo JM Bergougniou

les engoulants photo JM Bergougniou

A l´intérieur subsiste une belle charpente dont les sablières et les entraits à engoulants portent des dates et des inscriptions relatives à la progression du chantier. 

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
La maîtresse-vitre, consacrée à la Passion du Christ, a été réalisée entre 1520 et 1530. C´est une verrière à trois lancettes et tympan à 3 soufflets et 4 écoinçons. Les scènes réparties en cinq registres sont abritées sous de petits arcs en anse de panier. La scène de la Comparution devant Anne (panneau c2) a été entièrement remplacée vers 1550, probablement par l'auteur du Baptême du Christ de la baie 3. 


La maitresse vitre photo JM Bergougniou
La verrière a été restaurée par le verrier nantais René Echappé en 1855, qui refait entièrement la scène inférieure gauche (Jésus chasse les marchands du temple). La verrière de la baie 3 - à deux lancettes en plein ceintre et tympan à un oculus et deux écoinçons - rassemble des scènes provenant de plusieurs verrières d'époques différentes : vers 1550, le Paradis terrestre, et le Baptême du Christ ; au cours du 3e tiers du 16e siècle : le Massacre des Innocents. 

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
L'ensemble a été restauré ou complété par le verrier nantais René Echappé au cours du remontage de 1858. La verrière de la baie 4 se compose de deux lancettes en plein cintre et d´un tympan à cinq ajours. Telle que nous la voyons aujourd´hui, elle est elle aussi le résultat du remontage, en 1858, de plusieurs verrières d'époques différentes. 


La maitresse vitre photo JM Bergougniou
Les scènes de l´Adoration des bergers, de l´Adoration des mages et de la Circoncision remontent à 1535 environ ; celle de la Pentecôte (tympan) a pu être peinte vers 1550. 

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
Certains verres ont été restaurés à la fin du 16e siècle (Vierge et groupe de femmes de la Circoncision) et en 1858 ; cette dernière restauration a été offerte par les paroissiens. La scène du Songe de saint Joseph remplace probablement celle de la Présentation au temple. La verrière de la façade occidentale (baie 00) comporte dans son tympan une scène du milieu du 16e siècle figurant une Vierge de pitié.

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
L´église abrite un ensemble de verrières parmi les plus intéressantes et les plus importantes du département.

Fonts baptismaux hoto JM Bergougniou
Leurs deux cuves hexagonales en granite blond reposant chacune sur un pied sont décorées d´une double torsade entourant une frise d'arbres et sont réunies par un petit ange en bas-relief portant un écu armorié. Les fonts baptismaux ont été probablement réalisés entre 1491, comme en témoigne le décor de fleur de lys encadré d'hermines - symbole de l'alliance entre la France et la Bretagne - et 1520, date vers laquelle la famille de Tinténiac change d'armoiries.

 
la vierge à l'enfant photo JM Bergougniou
Le 17e siècle est représenté par la gracieuse statue de Vierge à l´Enfant posée sur l´autel nord ; d´inspiration savante, elle fut sans doute exécutée par un sculpteur local. Son attitude, son visage aux traits réguliers, le mouvement des drapés dénotent une inspiration baroque.


Sainte-Anne photo JM Bergougniou


Saint-Hubert photo JM Bergougniou

Les chapelles photo JM Bergougniou

Eglise de composition disymétrique comportant une nef terminée par un choeur carré sans transept, flanqué à gauche par quatre chapelles perpendiculaires à l'axe de la grande nef, tandis qu'à droite s'alignent à la suite un porche, une chapelle, un clocher et une sacristie moderne. Les pignons des quatre chapelles sont percés, au centre, de grandes baies à meneaux et de gables ornés de crochets.

Souche de cheminée place de l'église photo JM Bergougniou


Autour de la place de l'église photo JM Bergougniou

Sources

Patrimoine Bretagne la Baussaine patrimoine.bzh
Inventaire général du patrimoine culturel  La Baussaine