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vendredi 13 août 2021

Circuit Tinténiac - Montmuran

Circuit Tinténiac - Montmuran 
Les Iffs Montmuran


photo JM Bergougniou
Après avoir parlé de tinténiac, nous parlerons de la commune des Iffs, du château de Montmuran (et de du Guesclin) et des l'église des iffs dont le clocher a été remanié par Arthur Régnault architecte de l'église de Tinténiac


le château de Montmuran photo JM Bergougniou


En 1032, Alain III, duc et prince de la nation bretonne, créa pour sa soeur Adèle l'abbaye de Saint-Georges à Rennes et lui confia la Seigneurie de TINTENIAC avec droit de haute justice. L’Abbesse demanda au Chevalier DONOUAL, qui prit le nom de TINTENIAC, de construire un château pour protéger ses terres.




le château de Montmuran photo JM Bergougniou
Rasé par Henri II Plantagenet en 1168, il fut  remplacé par une véritable forteresse au XIIe siècle. Il reste aujourd'hui deux tours au nord, au XIVe siècle un châtelet composé de deux tours avec machicoulis encadre l'entrée défendue par une herse, des douves, deux pont-levis.
le pont levis photo JM Bergougniou
Après un fait d'armes contre le Duc de Calverley, célèbre capitaine Anglais qui avait voulu prendre Montmuran par surprise, Bertrand du Guesclin fut armé Chevalier sur l'emplacement de la chapelle actuelle le Jeudi Saint 1354.
En 1373, après le décès de sa première femme, Tiphaine Raguenel, il épousa Jeanne de LAVAL-CHATILLON dans la même chapelle du Château de Montmuran.
Au XVI ème siècle, la dernière descendante des LAVAL-CHATILLON, Charlotte, épousa en 1547 dans la même chapelle, Gaspard II de COLIGNY, Grand Amiral de France en 1552 sous le règne du Roi de France Henri II et illustre victime de la Saint Barthélemy le 24 août 1572.
le châtelet photo JM Bergougniou

En 1354, le jour du Jeudi saint, le chevalier Alacres de Marès (ou Elaste du Marais), normand du pays de Caux, adoube chevalier Bertrand Du Guesclin dans la chapelle du château, pour avoir, entre autres, héroïquement sauvé Montmuran des anglais. Ces derniers, arrivant par surprise de Bécherel, à moins de 10 kilomètres de là, furent stoppés net par Du Guesclin qui, ayant senti la chose, avait prévu leur venue en postant une trentaine d'archers le long d'un chemin qui porte aujourd'hui encore le surnom de "chemin sanglant"
la fontaine St Fiacre photo JM Bergougniou

S'il se dit encore que le chemin rougit du sang des combattants chaque fois que la pluie tombe, il faut aussi savoir que le sol en ces lieux est en partie composé d'oxyde de fer, de couleur rougeâtre, perpétuant le symbole.

La source sort à l'intérieur de l'édifice, fermé aujourd'hui par une porte en fer. Sur la façade, est creusée une niche abritant le saint patronal. Une jardinière et une croix ornent ce pignon. Le lavoir, enfoui sous la terre, vient d'être dégagé.

St Ouen des Iffs photo JM Bergougniou

Saint Fiacre, d'origine écossaise, vivait au VIIème siècle. Il est devenu le patron des jardiniers. La tradition veut que ce soient des pèlerins, fatigués et assoiffés, ayant prié saint Fiacre, qui firent jaillirent cette eau. Pour vénérer saint Fiacre, une procession, très fréquentée aux XVIème, et XVIIème siècles, venait de l'église à la fontaine, le dernier dimanche d'août. Afin d'obtenir une pluie bienfaisante, le curé du village trempait le pied de la croix dans l'eau de la source. Les pèlerins, paysans des environs, faisaient alors cette prière : "Saint Fiacre, vous avez quitté le monde et ses vanités pour entrer dans la solitude afin de vous consacrer à la prière, au soin des malades et au travail de la terre. Obtenez de Dieu les grâces que nous implorons pour le salut de nos âmes, la santé de nos corps et la réussite des cultures de nos jardins et de nos champs.


St Ouen des Iffs photo JM Bergougniou
Edifice bâti au milieu du 15e siècle, de plan en croix lorraine, formé par les transepts et l'adjonction près du sanctuaire de deux chapelles. La nef et les deux transepts sont voûtés en bardeaux sur une charpente remaniée, mais conforme à celle d'origine. A la fin du 15e siècle, la nef est allongée et la nouvelle partie couverte d'une voûte d'arêtes à nervures diagonales et liernes. Un porche a été adossé au nouveau pignon. Le clocher actuel a été bâti, sur ce pignon, à la fin du 19e siècle, selon la tradition des clochers bretons de la fin de l'époque gothique. Certains corbeaux sont sculptés de têtes de grotesques (singes, babouins). Les fenêtres sont à remplages flamboyants, et certaines sont garnies de vitraux du 16e siècle.

le clocher création d'Arthur Régnault
photo JM Bergougniou

Vestiges d'un premier édifice de la première moitié du 15e siècle dont subsistent : la porte occidentale, le gros-oeuvre du bras sud et sa porte, à l'exception des contreforts et de la baie, le mur sud de la 1ère travée du choeur et sa porte, au nord la fenêtre de l'ancienne chapelle de Montmuran et l'ancienne porte d'accès depuis le choeur ainsi qu'une partie du bras nord (chapelle de la Vierge) . A la fin du 15e siècle, sous la famille de Laval, seigneur de Montmuran, construction du porche ouest, reconstruction de la nef, édification de la chapelle Saint-Yves au sud du choeur et remaniements aux bras du transept (contreforts ajoutés) . 

photo JM Bergougniou
Vestiges de vitraux du milieu du 15e siècle et importante commande de la première moitié du 16e siècle attribuable au maître Michel Bayonne. Ancien porche ossuaire, accolé à l'ouest du bras sud au début du 17e siècle, détruit après 1875. Remaniements ponctuels au 17e siècle (fenêtre du mur sud du choeur datée 1682) . l'ancien clocher de charpente à l'ouest qui portait la date de 1587 a été remplacé en 1867 par un clocher pignon de style néo-gothique cornouaillais dû a l'architecte Arthur Regnault.

le lièvre musicien photo JM Bergougniou

A l’entrée de l’église, un remarquable bénitier octogonal portant la date de 1458 est orné de plusieurs sculptures dont une ermine et une fleur de lis qui rappelle que l’église des Iffs appartient à un fief placé sous la suzeraineté du Duché de Bretagne et de la Couronne de France.



photo JM Bergougniou

Saül est renversé avec son cheval par l'effet de l'apparition du Christ et de ses anges, tels qu'ils apparaissent dans la partie supérieure. Né juif mais pétri de culture grecque, Saül /Paul était citoyen romain, et c'est ainsi qu'on comprend son costume d'officier romain et la présence anachronique de l'aigle bicéphale.

On avait pu y voir jadis "la prise de Mantes par Du Guesclin", le drapeau jaune et rouge chargé d'une aigle éployée de sable rappelant l'écusson de l'illustre connétable : d'argent à l'aigle éployée de sable, membrée et becquée de gueules, à la cotice de même brochant. Du Guesclin avait épousé l'héritière du château de Montmuran, Jeanne de Laval.
photo JM Bergougniou

Cette verrière a été restaurée plusieurs fois au XVII et XVIIIe siècle, puis en 1852-1862 par l'atelier nantais Échappé, puis de 1910 à 1913 par l'atelier Tournel frères. 
Datée vers 1545, elle est attribuée par ses violets sombres, ses verts et ses rouges orangés à l'atelier de Michel Bayonne ou Baionne, de Rennes, sur des cartons d'inspiration flamande. Michel Bayonne est l'auteur des vitraux de La Ferrière, Saint-Gondran, La Baussaine, Moulins et Beignon.
photo JM Bergougniou

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