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dimanche 15 août 2021

Circuit Tinténiac -Montmuran - La Baussaine Eglise Saint-Léon

Circuit Tinténiac Montmuran 

La Baussaine 

Continuons notre circuit en allant vers La Baussaine. La commune a eu les honneurs de la presse à l'occasion du loto du patrimoine avec Stéphane Bern.  L'église Saint-Léon a été choisie pour "représenter" l'Ille et Vilaine.

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
L'existence du village est signalée pour la première fois en 1197, lors de sa donation par le seigneur de Tinténiac, à l'abbaye Saint-Georges, en présence du témoin Guillelmus de Baucenas sacerdos. Le cartulaire de l'abbaye mentionne alors clairement le nom de la Baussaine. L'acte est confirmé en 1220, par une convention passée entre l'abbesse de Saint-Georges et l'évêque de Saint-Malo, relativement aux paroisses des environs de Tinténiac, avant de recevoir l'aval du pape Eugène IV, en 1442. La Baussaine jouit donc désormais du statut de paroisse indépendante. Elle dépend de la seigneurie de Tinténiac-Montmuran, comme en témoignent les armoiries de la famille de Tinténiac, sculptées sur ses fonts baptismaux. Son économie est fondée sur une agriculture de subsistance. Le bourg était animé autrefois par son réseau de commerces et de négoce.

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
Protégée par une inscription au titre des Monuments historiques depuis 1926, l´église paroissiale Saint-Léon fait partie des belles églises rurales de style flamboyant du département d´Ille-et-Vilaine. Si sa façade occidentale et son chevet sont dans le style de la deuxième moitié du 15e siècle, plusieurs dates conservées dans l´édifice témoignent d´une reconstruction globale au 16e siècle. La richesse du décor sculpté et du mobilier attestent de l´aisance de la fabrique enrichie par le commerce des toiles. Une marque de marchand encadrée de la date de 1527 est encore visible sur une sablière de la nef. Plusieurs autres dates et inscriptions sont portées sur l´édifice et rendent compte de l´évolution du chantier. La dernière chapelle du bas côté nord fut levée le 16e jour de juillet 1555. La construction de la tour et du clocher nous sont également connue par une inscription et une date relevée par le chanoine Guillotin-de-Corson : G.TOUCHET J. BRIDEL TRESORIERS 1575. 

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
Le linteau de la chapelle sud contient également une autre inscription datée : ARTUR JULIEN VETIER DENOUAL TRESORIERS 1675. En 1746, la chapelle sud sous la travée sous clocher est dédiée à la Vierge. La sacristie sud est quant à elle construite dans la première moitié du 19e siècle, vers 1834-1836.

L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou


L'église Saint-Léon photo JM Bergougniou
La forme irrégulière de l´église de la Baussaine traduit plusieurs campagnes de construction dont les principales se situent au 16e siècle. Ces campagnes se répercutent sur le décor porté. Celui des pignons nord a été réalisé entre 1527 et 1555. Celui de la façade sud remonte à 1575. 



L'église Saint-Léon  la charpente et les engoulants photo JM Bergougniou

les engoulants photo JM Bergougniou

A l´intérieur subsiste une belle charpente dont les sablières et les entraits à engoulants portent des dates et des inscriptions relatives à la progression du chantier. 

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
La maîtresse-vitre, consacrée à la Passion du Christ, a été réalisée entre 1520 et 1530. C´est une verrière à trois lancettes et tympan à 3 soufflets et 4 écoinçons. Les scènes réparties en cinq registres sont abritées sous de petits arcs en anse de panier. La scène de la Comparution devant Anne (panneau c2) a été entièrement remplacée vers 1550, probablement par l'auteur du Baptême du Christ de la baie 3. 


La maitresse vitre photo JM Bergougniou
La verrière a été restaurée par le verrier nantais René Echappé en 1855, qui refait entièrement la scène inférieure gauche (Jésus chasse les marchands du temple). La verrière de la baie 3 - à deux lancettes en plein ceintre et tympan à un oculus et deux écoinçons - rassemble des scènes provenant de plusieurs verrières d'époques différentes : vers 1550, le Paradis terrestre, et le Baptême du Christ ; au cours du 3e tiers du 16e siècle : le Massacre des Innocents. 

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
L'ensemble a été restauré ou complété par le verrier nantais René Echappé au cours du remontage de 1858. La verrière de la baie 4 se compose de deux lancettes en plein cintre et d´un tympan à cinq ajours. Telle que nous la voyons aujourd´hui, elle est elle aussi le résultat du remontage, en 1858, de plusieurs verrières d'époques différentes. 


La maitresse vitre photo JM Bergougniou
Les scènes de l´Adoration des bergers, de l´Adoration des mages et de la Circoncision remontent à 1535 environ ; celle de la Pentecôte (tympan) a pu être peinte vers 1550. 

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
Certains verres ont été restaurés à la fin du 16e siècle (Vierge et groupe de femmes de la Circoncision) et en 1858 ; cette dernière restauration a été offerte par les paroissiens. La scène du Songe de saint Joseph remplace probablement celle de la Présentation au temple. La verrière de la façade occidentale (baie 00) comporte dans son tympan une scène du milieu du 16e siècle figurant une Vierge de pitié.

La maitresse vitre photo JM Bergougniou
L´église abrite un ensemble de verrières parmi les plus intéressantes et les plus importantes du département.

Fonts baptismaux hoto JM Bergougniou
Leurs deux cuves hexagonales en granite blond reposant chacune sur un pied sont décorées d´une double torsade entourant une frise d'arbres et sont réunies par un petit ange en bas-relief portant un écu armorié. Les fonts baptismaux ont été probablement réalisés entre 1491, comme en témoigne le décor de fleur de lys encadré d'hermines - symbole de l'alliance entre la France et la Bretagne - et 1520, date vers laquelle la famille de Tinténiac change d'armoiries.

 
la vierge à l'enfant photo JM Bergougniou
Le 17e siècle est représenté par la gracieuse statue de Vierge à l´Enfant posée sur l´autel nord ; d´inspiration savante, elle fut sans doute exécutée par un sculpteur local. Son attitude, son visage aux traits réguliers, le mouvement des drapés dénotent une inspiration baroque.


Sainte-Anne photo JM Bergougniou


Saint-Hubert photo JM Bergougniou

Les chapelles photo JM Bergougniou

Eglise de composition disymétrique comportant une nef terminée par un choeur carré sans transept, flanqué à gauche par quatre chapelles perpendiculaires à l'axe de la grande nef, tandis qu'à droite s'alignent à la suite un porche, une chapelle, un clocher et une sacristie moderne. Les pignons des quatre chapelles sont percés, au centre, de grandes baies à meneaux et de gables ornés de crochets.

Souche de cheminée place de l'église photo JM Bergougniou


Autour de la place de l'église photo JM Bergougniou

Sources

Patrimoine Bretagne la Baussaine patrimoine.bzh
Inventaire général du patrimoine culturel  La Baussaine


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