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jeudi 8 août 2019

Tinténiac Musée de l'Outil et des Métiers artisan atelier

Tinténiac. Le musée de l’outil, une richesse insoupçonnée

On parle du musée de l'Outil et des métiers dans Ouest-France. Un très bel article de notre correspondant local Alain Duperray. 

Les bénévoles de l’association, comme Jean-Michel Bergougniou à droite, assurent les visites du samedi au lundi. | OUEST-FRANCE
Ouest-FrancePublié le 07/08/2019 à 18h56


Installé au bord du canal d’Ille-et-Rance, dans les anciens magasins à grains, le musée vaut le détour pour y (re)découvrir tous les métiers qui animaient les bourgs ruraux.


Même s’il ne paie pas de mine vu de l’extérieur, le musée renferme de véritables richesses. Sa visite est toujours un voyage dans le temps, pour y découvrir une dizaine de métiers aujourd’hui disparus.



Dominique Provost, décédé brutalement fin juin, a constitué tout le musée. Avec patience, entouré d’anciens artisans, dont beaucoup ont disparu aujourd’hui, il a réuni une collection absolument extraordinaire : des milliers d’outils (une estimation parle de trois à quatre mille), des instruments mis en scène dans des ateliers reconstitués avec soin.




Les visiteurs ne s’y trompent pas. Comme en témoigne le livre d’or : « Si quelqu’un qui connaît le métier vient au musée, il peut s’installer et travailler. Il y a tout ce qu’il faut. »Ou encore : « On a l’impression que le cordonnier est parti boire un coup et qu’il va revenir. »






L’atelier du cordonnier est particulièrement remarquable avec des travaux commencés, des réclames de l’époque. Avec la visite guidée, on en apprend sans cesse, sur l’utilisation des outils mais aussi sur tout ce qui faisait la richesse et le savoir-faire des artisans.
Du maître à danser au compas en fer forgé




Les vitrines renferment des merveilles. On peut voir, par exemple, une multitude de compas : du maître à danser qui mesure l’intérieur et l’extérieur, au grand compas en fer forgé, en passant par le compas d’horloger. Moins connue, la velte servait à mesurer la quantité de cidre dans les tonneaux. Un peu plus loin, l’atelier du tonnelier présente un spécimen de plus de 1 100 litres.




Surprenantes aussi, dans l’atelier du bourrelier, ces grosses bobines de ficelles en papier. En effet, à la fin de la guerre et dans les années qui ont suivi, face à la pénurie, on fabrique de la ficelle et même de la corde avec du papier.
Un fer à repasser révolutionnaire

Quelques semaines avant sa disparition, Dominique Provost avait installé une nouvelle collection : des fers à repasser. Une centaine de modèles qui s’étalent du XVIIe siècle, pour le plus ancien, aux premiers fers électriques.





Bien sûr, on a les classiques plaques à repasser, que tout le monde connaît, mais aussi des modèles très originaux. Le plus ancien est façonné dans un unique morceau de métal, sans soudure. On a aussi un fer de l’époque révolutionnaire, décoré du bonnet phrygien. On a des fers énormes, des engins de huit kilos, ce sont souvent des fers de tailleur.

On trouve également une multitude de fers à lingot, avec un petit logement où les repasseuses glissaient un lingot d’acier bien chaud dans le compartiment prévu. Et de très beaux fers en émail également.


Et puis, on en a de beaucoup plus rares ou originaux, comme les fers à coque. En forme d’œuf, ils permettaient des repassages très particuliers comme les coiffes. Même utilisation pour un espèce de fer en forme de ciseau, qui permettait de tuyauter. Un autre présente une semelle gaufrée pour un usage spécifique également.
Le musée est ouvert tous les jours, de 15 h à 18 h. Tarif : entrée 2 €.



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